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Chronique23/09/2015 à 15:58

Au-delà du choc migratoire …!

Au-delà du choc migratoire …!

Pr. Khalifa Chater

La crise migratoire, la plus grave pour l'Europe depuis 1945, a vu plus de 500.000 migrants traverser les frontières extérieures de l'Union européenne entre janvier et août de cette année. Derrière les chiffres, le drame humain.

 De la Méditerranée, aux Balkans, le circuit et la composition des migrants ont changé : Le détroit de Sicile concernait les migrants "économiques", du Maghreb et essentiellement du Sahel africain.  Par contre, les Balkans sont traversés par des Syriens ou des Irakiens, fuyant la guerre mais aussi par des Albanais, Kosovars ou Serbes en quête d’une vie meilleure. Avec la poursuite de ces guerres civiles en Syrie, en Libye et au Yémen, prolongeant les effets de la guerre d'Irak, et la radicalisation qui touche l'ensemble du monde musulman, la crise ne fait que commencer. Le déferlement continue.

Les reportages sur les tragédies de l'exode migratoire ont provoqué un choc humanitaire. De Londres à Copenhague, des dizaines de milliers d'Européens sont descendus dans la rue, samedi 12 septembre, pour réclamer plus de générosité à l'égard des réfugiés qui affluent dans l'UE. À Londres, derrière des banderoles "Ouvrez les frontières" ou "la vie des réfugiés compte", des dizaines de milliers de personnes ont réclamé au gouvernement de David Cameron une politique d'accueil plus généreuse pour les réfugiés qui cherchent asile en Europe en traversant la Méditerranée, les Balkans et l'Europe centrale. Le "premier geste" du tout nouveau leader du parti travailliste Jeremy Corbyn, élu dans la matinée, a été de se joindre à la manifestation, au son des tambours, après avoir appelé le gouvernement à plus de "compassion". Selon le Politbarometer de la chaîne de télévision publique ZDF publié en fin de la semaine dernière, 66% des Allemands approuvent la décision de Berlin d’ouvrir les frontières aux migrants bloqués en Hongrie. Les manifestants en faveur de l'accueil des migrants étaient également plusieurs milliers à Madrid, un millier à Stockholm, autant à Helsinki ou à Lisbonne. En Allemagne, devenue championne de l'accueil des réfugiés, une manifestation à la bougie fut en soirée à Berlin.

Alors que certains pays de l'Est ont tenté d'établir un rideau de fer,  la chancelière allemande Angela Merkel,   a recommandé à l'ensemble des pays européens, l'ouverture des frontières de l'Europe: " L'Europe, qui est un continent riche est capable, j'en suis intimement convaincue, de surmonter le problème", affirma-t-elle. Elle a souligné, lundi 31 août, que l’Union européenne devait « avancer » par la négociation dans sa résolution de la crise, sans quoi elle risquait de « casser » son lien fondamental avec les droits de l’homme et les « droits civils universels». La décision allemande d'ouvrir les frontières, au-delà de son aspect humanitaire, pouvait avoir, à terme, un sens économique, "dans un pays vieillissant, en déclin démographique et manquant de travailleurs jeunes et qualifiés pour financer le système de retraites" (Émilie Sueur , L’édito, "Et si les migrants n’étaient pas qu’un problème ?", L'Orient le jour, 16 septembre 2015).  Notons cependant, que Berlin a décidé de fermer ses frontières avec l'Autriche, le 13 septembre.  Peut-on parler d'une volte-face ? Plutôt d'une attitude ponctuelle. A la limite de sa capacité d'accueil, l'Allemagne aurait opté pour un répit de circonstances.  En dépit de la campagne islamophobe des mouvements xénophobes, le gouvernement français suit la vague d'ouverture. Il s'est engagé à accueillir 24 000 réfugiés d'ici l'an prochain et  a annoncé la création de nouvelles places d'hébergement. Leur nombre exact sera dévoilé mercredi par le Premier ministre Manuel Valls. En parallèle, la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, et le président du conseil d’orientation du Musée national de l’histoire de l’immigration, Benjamin Stora, ont organisé, samedi 13 septembre, à Paris, une journée débat intitulée "12 heures pour changer de regard sur les migrations". Le but de cette initiative était, selon les mots de la ministre, de "réfléchir ensemble et collectivement" pour apporter "des réponses aux peurs et aux inquiétudes" des Français face à l’arrivée de ces nombreux réfugiés syriens.

Le choc migratoire annoncerait une révision possible de la politique de fermeture des frontières de l'Europe et  la remise en cause du "mur de la Méditerranée", consacré par les accords euro-méditerranéens, excluant la liberté de circulation. Saluons les diagnostics de grands économistes, qui évoquent "la valeur ajoutée" de l'impact des migrations. Qu'il nous suffise de rappeler le jugement de Jacques Attali, qui estime que « l’arrivée des migrants est une incroyable chance» et que « les réfugiés vont faire de l’Europe la première puissance du monde»», étant donné qu'ils représentent une élite dotée d'une formation certaine (Beatrice Delvaux, entretien avec Attali, le Soir, 13 septembre 2015).

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