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Chronique21/06/2014 à 11:20

La société civile et les prochaines élections

La société civile et les prochaines élections

Par : Mansour M’henni

Les prochaines élections en Tunisie constituent une gageure importante et la réussir est un défi déterminant pour l’avenir du pays. Tout le monde y devra mettre du sien et y prendre au sérieux le moindre détail, à moins que les humeurs n’en soient réduites à la désillusion et au scepticisme.

Peut-être n’est-ce pas de grande sagesse de tout miser sur les partis politiques dont le nombre et les divergences, pour démocratiques qu’ils se prétendent tous ou presque, ne sont guère pour favoriser un aboutissement  heureux à même de constituer un terrain favorable à la vraie transition démocratique.

On le voit, chacun y va déjà de sa proposition qui couvre de sa bonne foi trop soulignée un calcul sournois et une manigance malicieuse. Il faut dire aussi que c’est de bonne guerre, car il ne faut pas se tromper, le plus souvent, la politique partisane a malheureusement d’abord le souci de son propre intérêt, fût-ce au détriment de l’intérêt général. C’est sans doute cela qui pousse de nombreux citoyens à se détourner de l’opération électorale, voire même à se désintéresser de la chose politique, ne se rendant pas compte qu’une attitude pareille ne fait qu’arranger les affaires de certains politiciens.

Reste alors le rôle de la société civile dont on ne perçoit peut-être pas assez l’importance et la gravité même. D’aucuns collent à ce rôle l’étiquette de la neutralité alors que tout le monde sait que la neutralité est  une boutade. En politique et surtout en termes de construction d’un destin collectif, la neutralité est une démission, une défaillance, presque une trahison. Cela ne veut pourtant pas dire qu’il faille prendre position forcément dans un parti politique.

On sait que plusieurs associations sont des cellules de partis politiques et c’est ce qu’il faudra dénoncer et tout faire pour empêcher. On sait aussi que plusieurs associations se mobilisent déjà pour contrôler les élections et veiller à dévoiler tous les dépassements, faute d’avoir toujours les moyens de les empêcher. Cette cause est noble certes ; mais nous savons que les associations sont constituées de personnes qui ont leurs positions politiques et qui sont donc susceptibles de ne pas avoir la même attitude à l’égard de certaines infractions, par rapport à d’autres.

Il y a donc d’abord une valeur éthique à faire régner, mais aussi à faire respecter par une autorité légale et légaliste. C’est alors que se pose aussi l’indépendance de l’administration avec les débats et les tensions qu’elle soulève chez nous ces derniers temps.

De fait, c’est cette extrême complexité qui fait l’essence de la démocratie, disons plutôt une certaine démocratie. Et c’est cela même qui a fait penser certains à un consensus autour de la candidature présidentielle, sous prétexte que le consensus est le meilleur principe de gouvernance de la Tunisie à l’étape actuelle. On nous l’a jouée, celle-là, après les élections de novembre 2011 et on en a vu les résultats. Dire que par l’élargissement du consensus on irait mieux est une grande supercherie. Car en parler maintenant en ces termes, c’est déjà réquisitionner certaines voix au profit du parti supposé capable d’appuyer solidement une candidature présidentielle. Comme les candidats quémandeurs sont très nombreux, le jeu est fait et un certain calcul aussi.

A moins d’accepter comme principe de base de déléguer à la société civile la responsabilité de sélection du candidat consensuel à la présidence, et tant mieux encore s’il est lui aussi un militant sincère de la société civile et non de ceux-là qui ne font de celle-ci qu’un tremplin à l’action politique politicienne, en dernier parcours.

Autrement, il faut simplement laisser trancher les élections, en tout et partout. N’a-t-on pas dit que c’est cela le principal de la « révolution » ? N’a-t-on pas dit que c’est cela démocratie ? Sinon, pourquoi reprocher aux gouvernants d’hier d’avoir opté, d’une manière ou d’une autre, à la stratégie consensuelle ?

Certains de nos politiciens actuels le savent bien, eux qui sont de bons disciples de leurs prédécesseurs : le consensus est le vestibule de l’autocratie et il vaut mieux s’y prendre assez tôt avant que les citoyens ne prennent de nouvelles habitudes. Reste à savoir si les citoyens d’aujourd’hui vont se laisser prendre de nouveau à ce jeu sournois. Qui vivra verra.

Economique Jawhara FM

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