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Chronique30/07/2016 à 11:20

Le naufrage des ministres avant le vote de confiance

Le naufrage des ministres avant le vote de confiance

Par Mansour M’henni 


Drôle de situation que celle vécue par les membres de l’actuel gouvernement, à quelques jours du vote de confiance demandé à l’ARP par le président du gouvernement pour son équipe.

On est loin aujourd’hui de cette incertitude de certains ministres parfois très mal inspirés par trop d’opportunisme ou par une ambition démesurée. C’était le moment où l’on ne voulait pas manquer de respect pour le chef du gouvernement ni paraître lui tourner le dos : histoire de ne pas insulter l’avenir. Même si, pour certains, une agression manifeste à son égard leur paraissait capable de leur apporter plus de chance pour gravir l’échelle des responsabilités gouvernementales.

Précisons d’abord que Habib Essid a traversé ce dernier tronçon avec beaucoup de courage et de dignité, malgré tous les commentaires qui ont cherché à le dénigrer ou à diminuer son mérite. Il a voulu consacrer la constitutionnalité de sa sortie, parce que celle-ci est à présent inéluctable, pour faire valoir l’esprit patriotique et l’Etat de droit, loin des dérapages que provoqueraient la complaisance et l’intimidation. Sortirait-il avec zéro voix en sa faveur, il aura sauvé l’essentiel de ses convictions citoyennes. Tout le reste est littérature.

Quant à certains ministres, ils semblent trouver dans leur passé proche assez d’arguments pour s’exercer au jeu de l’opportunisme tous azimuts, pourvu que cela leur laisse la moindre chance d’être reconduits, faute d’être carrément promus.

Cependant, ne soyons pas excessivement injuste en généralisant, car il doit y en avoir d’autres qui, eux aussi, voudraient, par acquis de conscience ou/et toujours pour ne pas insulter l’avenir, s’acquitter de la responsabilité qui a été la leur pour un temps, et prendre à témoins leurs concitoyens.

Voilà donc que le ministre de l’Equipement nous fait savoir que la relance des anciens projets (faut-il entendre ceux de l’avant 2011 ?) et l’activation des nouveaux est à un taux d’exécution de 85 %. Voilà que le ministre du Commerce nous fait valoir une nette amélioration de la situation par rapport à la même période en 2015, ne manquant pas d’insister sur sa responsabilité engagée, à ce propos, devant sa conscience et devant l’opinion publique. Le ministre de l’Agriculture n’a pas manqué au même esprit, dans son évaluation de la saison agricole par rapport à la loi de l’offre et de la demande.

Inutile de s’attarder sur certaines opérations de mise en valeur du danger (de mort !!!) qui menacerait certains ministres pour le courage de leurs positions civiles, notamment contre l’intégrisme, soulignant surtout l’appui particulier dont ils bénéficieraient du côté des associations et des intellectuels, en Tunisie et ailleurs. On se croirait encore dans certaines luttes d’opposition des années « anté-révolutionnaires » !

Du côté du ministère de l’Education, le morceau est bien plus gros, à avaler ou à faire avaler, le ministre ayant déjà réglé sa montre sur la présidence du gouvernement, après avoir manqué le secrétariat général de son parti ! Là aussi, la difficulté est plus grande puisqu’il a deux oppositions farouches : celle d’Ennahdha qui, malgré certaines récentes courbures d’échine, n’a pas oublié les discours pompeux et leur rhétorique du temps de l’engagement anti-islamiste ; et celle de l’UGTT qui reste catégoriquement opposée à celui qui ne lui convient plus dans le gouvernement, malgré des concessions suspectes de fin de parcours, notamment un dernier semblant d’accord sur le calendrier scolaire (L’honneur de l’annoncer ayant été donné au syndicat et pour cause !), vite remis en incertitude par le ministre de tutelle : « Rien n’est définitif », dit-il , à deux jours du vote de confiance !

La question fondamentale est ici la suivante : tous ces ministres qui cherchent à se tirer d’affaire, font-ils autre chose que confirmer la réussite, forcément relative, du gouvernement ? Comment se justifierait alors un vote contre elle, sinon par d’autres calculs étroitement politiques, présentés comme une raison d’Etat ? Et comment se justifieraient certains partis de leur désir de reconduire certains ministres de l’actuel gouvernement qu’ils sont en voie de discréditer officiellement après toute une campagne de dénigrement ?

N’abusons pas de la crédulité du citoyen, car elle n’est souvent qu’une eau qui dort sur la tempête. Osons tirer les enseignements qui doivent être tirées du passé. A moins de penser comme J’ha : « Après moi le déluge », en oubliant que c’est cette attitude même qui souvent amène le déluge.

Economique Jawhara FM

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