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Chronique18/01/2016 à 09:51

Les divagations de Talbi à propos de Bourguiba

Les divagations de Talbi à propos de Bourguiba

Par Mansour M’henni

Talbi n’aura pas été aussi bas qu’en s’attaquant à Bourguiba ! C’est ce qu’on retiendrait du dernier passage, dans l’émission de Naoufel Ouertani, de l’auteur de Islam en dialogue et de Ma religion c'est la liberté.

Invité pour parler d’un livre (L’Affaire de la Vérité) qu’il venait de publier pour se défendre et attaquer ceux qui l’avaient critiqué, même sur facebook avec des pseudonymes, Talbi n’a pas mieux trouvé que de déballer toute sa haine profonde pour Habib Bourguiba. Il l’aurait fait dans la foulée d’un épanchement lyrique, explicitement personnalisé, que cela aurait relevé de l’anodin et de certaines divagations qu’autoriserait la sénilité. Mais le faire au nom d’une pensée qui prétend argumenter sans le faire et qui n’hésite pas à recourir à des contrevérités, cela relève alors d’une malveillance caractérisée que l’on n’ose pas ici autrement désigner. Pourtant, combien de fois il nous a été donné, dernièrement, de défendre une part de rationalité portée par son discours sur la religion, jusqu’à récemment sur une chaîne française ! Mais notre « penseur » aurait choisi, à moins d’un acte inconscient, de chercher à « poncer » son image de marque, comme s’il en avait besoin, en cherchant à en effacer tout ce qu’il devait à Bourguiba, dans lequel il reconnaît d’ailleurs un grand intellectuel bilingue, mais auquel il voudrait ôter le statut qu’on lui reconnaît, celui d’une grande figure de l’Histoire contemporaine. Pour lui, Bourguiba est alors hypocrite, falsificateur, et finalement « taghout ». Il est évident qu’un grand dépit et une rancœur longtemps contenue sont à l’origine de cette vraie calomnie gratuite, ici et maintenant, à l’âge de 95 ans ! Talbi avoue que Bourguiba le respectait comme un homme de culture, mais que lui n’avait jamais été dans son parti. Allons, M. Talbi ! Allez raconter cela ailleurs, même si personne ne vous a demandé d’évoquer ce chapitre. On ne vient pas soulever cette question quand on est récipiendaire des décorations tunisiennes suivantes : Officier de l’Ordre de la République en 1965 ; Officier de l’Ordre de l’Indépendance en 1975 ; Officier du Mérite culturel en 1983 ; Commandeur de l'Ordre national du mérite pour l'enseignement en 1987 (quelques mois avant le changement du 7 novembre). Récipiendaire également du titre de Grand Officier de l'Ordre de la République en 1991, sous le régime de Ben Ali avec lequel il n’a rompu qu’en 1995. Talbi aurait convoité le ministère de la Culture, et c’était légitime. Pour cela, il avait bien assuré la présidence du Comité culturel national de 1983 à 1987, avec toutes les interférences que ce comité gérait entre le politique et le culturel. Finalement, Bourguiba ne lui a pas donné ce ministère, ni Bel Ali d’ailleurs à un moment où ce dernier était ouvert sur les intellectuels indépendants pour un tel ministère. Voilà donc un terrain sur lequel Talbi s’était mis en défaut en choisissant d’y jouer alors que personne ne l’y invitait. Reste alors le terrain privilégié de Talbi, celui d’un Islam « coranique », tout ouvert à la rationalité et à la tolérance. Et de but en blanc, il lance à la figure des téléspectateurs, comme un vrai couperet, l’affirmation on ne peut plus arbitraire : « Bourguiba n’est pas musulman », en prenant soin de se défendre de tout « takfirisme », croyant éviter ainsi de se faire ranger dans cette mouvance islamiste rejetée par la société moderne. A l’appui de cette négation, Talbi sort un discours de Bourguiba au Palmarium, dans lequel il aurait dit que Mohamed était un berger et qu’il n’avait pas de diplômes, mais un « inspirateur », un ange qui lui dictait les propos du Coran. Et alors, aurait-il dit ainsi autre chose que ce qui est explicitement précisé dans le Coran ? Par ailleurs, Talbi aurait-il oublié que Dieu seul est informé et maître des intentions profondes des gens, ce qui avait permis à l’imam Ali de dire : « Qui accuse de Kofr un musulman est lui-même Kafer ». Drôle de pensée qui, des Lumières de la rationalité musulmane, conduit son auteur dans le giron pseudo-intellectuel des « daéchistes ». Il est vrai que Talbi n’est pas à une contradiction près dans son cheminement intellectuel, mais là, il en vient à ternir les points lumineux qu’on croit pouvoir défendre dans sa pensée. Ah, cette parole de trop qui tourne à la parlotte et qui bafoue un destin !

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