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Chronique10/08/2019 à 09:24

Pour une première lecture des candidatures à la présidentielle

Pour une première lecture des candidatures à la présidentielle

Par Mansour M’henni

Comme prévu par une estimation préalable, le nombre des candidatures à la présidentielle du 15 septembre 2019 a dépassé les 70 candidats de 2014 pour atteindre 98 candidats dont plus des deux tiers verraient leurs demandes rejetées pour vice de forme ou dossiers incomplets. 

Il s’agira sans doute de tous ces fantaisistes qui, profitant d’une précaution manquante, de la part de l’Isie quant aux modalités d’acceptation des dossiers de candidature, mais aussi d’une mauvaise interprétation du droit pour chaque citoyen de présenter sa candidature, se sont rués sur l’occasion pour en tirer une quelconque satisfaction narcissique.

Dès lors, il resterait des noms accoutumés ou attendus, les uns grâce à des sondages et des stratégies médiatiques apparemment trop orientés par des motivations diverses, les autres inégalement impliqués dans le spectacle politique national mais tous également portés vers le jeu du pouvoir avec sa face attrayante et ses revers souvent décevants, et même profondément douloureux.

Ces candidats de la deuxième catégorie seront répartis, en cas de recevabilité de leurs dossiers, comme dans un tournage cinématographique, en figurants, acteurs secondaires et acteurs principaux. Les figurants ? Autant ne pas en parler, même si de ceux qui étaient exagérément présents sur les plateaux des médias, beaucoup en feront partie tellement leurs motivations et leurs dimensions n’échappent pas aux communs des citoyens.

Les acteurs secondaires sont ces candidats portés par des structures politiques modestes ; ils sont peut-être conscients de leurs chances sincèrement réduites, mais un score minimum final honnêtement acceptable leur servirait sans doute à négocier certaines faveurs. On risque d’y trouver d’anciens profils qui avaient intensément convoité une élection à la présidence, mais sans succès.

Finalement, le grand jeu et les enjeux les plus graves, au double sens du mot, semblent devoir tenir aux cordes d’une demi-douzaine de candidats. Le premier phénomène, presque contre-nature serait-on tenté de penser, est celui de Nabil Karoui. Par quelle(s) force(s) et par quelle insoumission à toutes les règles il a réussi à s’imposer comme le plus à même de remporter les élections ? Difficile de répondre maintenant de façon convaincante, même si certaines données sont à la portée des observateurs ! Cependant, il faudra beaucoup compter avec cette candidature qui serait comme le substitut du parti de Hechmi Hamdi aux élections Constitutionnelles de 2011.

L’autre grande inconnue de ce phénomène, c’est sans doute sa relation avec Ennahdha. Celle-ci a beau présenter son candidat, contre toute attente, et se dégager de tout soutien à n’importe quel autre candidat, même son dissident Hamadi Jebali, elle n’en cacherait pas moins d’autres cartes qui déjoueraient tous les pronostics et mettraient en défaut toute lecture. Un deal avec le père de Khalil n’est pas à exclure ; elle l’avait fait avec Marzouki et Ben Jaâfar quand ceux-ci n’avaient, en 2011, que peu de monde dans leurs rangs. Pourquoi se priverait-elle alors d’un compromis de grand enjeu avec un candidat aussi tenace que Nabil Karoui ?

Au centre de l’arène présidentielle, au bord de laquelle on trouverait éventuellement les Mehdi Jomaa, Moncef Marzouki, Mohamed Abbou et même le Mourou du dernier recours, il y aura un trio à se disputer éventuellement la deuxième place avec Karoui, à moins d’un retournement spectaculaire de la conscience citoyenne pour une démarcation caractérisée à l’égard du patron de NessmaTV ! Il s’agit bien du trio Abdelkrim Zbidi, Youssef Chahed et Abir Moussi. Ces trois candidats ont tout pour s’unir autour d’un seul d’entre eux et peut-être de remporter ainsi la course pour la présidence. Mais une certaine méfiance et sans doute un intérêt législatif pour leurs partis respectifs, concernant les deux derniers, les convainc de rester dans la course quitte à se rassembler au second tour autour de celui d’entre eux qui passerait. A moins que, là aussi, leur dispersion ne leur fasse perdre, les trois, les conditions de classement à la seconde place.

A première vue, ce scénario paraît assez plausible, comme d’autres d’ailleurs, car la machine secrète et les rouages roués de la politique politicienne ont parfois des raisons que nulle raison ne saurait deviner.

Economique Jawhara FM

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